L’OLJ – Cities Under Quarantine

L’OLJ – Cities Under Quarantine

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« It’s difficult to put à painting in the mailbox » (« C’est difficile de mettre une peinture dans une boîte aux lettres »). Inspiré par cette citation du peintre américain John Baldessari lue dans son ouvrage Ingres and Other Parables (Ingres et autres paraboles), l’artiste et curateur libanais a alors l’idée de monter un projet collectif de « création d’un art tangible facilement transportable hors des murs des galeries. Et qui mettrait en évidence la survie de la créativité dans les moments de crise », dit-il. À savoir le livre d’artiste.

« L’art a toujours été exceptionnellement réactif au monde qui nous entoure. Grâce à lui, nous capturons les problèmes personnels, sociaux, politiques et environnementaux que nous nous efforçons de comprendre », indique Abed al-Kadiri. Lequel sollicite, dans un premier temps, un grand nombre de ses condisciples au Liban pour créer des livres d’artistes « reflétant leurs impressions de cette période verrouillée et leurs rêves pour l’avenir », avant d’élargir son appel à de nombreux talents du Moyen-Orient piochés dans son carnet d’adresses. Des peintres, plasticiens, illustrateurs ou encore photographes aussi bien émergents qu’établis (tels que Ali Cherri, Dalia Baassiri, Serwan Baran, Mona Saudi et Samia Halabi…) qui finissent ainsi par former un groupe conséquent de 57 participants.

Leporellos ou cahiers cousus main

Un mois plus tard en avril 2020, deux formats, au choix, de leporellos et de cahiers cousus main conçus par le designer graphique Reza Abedini sont envoyés par courrier à ces artistes arabes dispersés dans 19 villes à travers le monde. Et huit mois plus tard, naissaient les 57 pièces uniques du projet « Cities Under Quarantine : the Mailbox Project ».

Entre-temps, et alors que Abed al-Kadiri s’activait à mettre en place le réseau d’expositions qui présenteraient, au Liban comme à l’international, ces œuvres créées pendant le confinement par plus de 50 artistes du Moyen-Orient, la double explosion au port de Beyrouth le 4 août a lieu, mettant tout en veilleuse. Aussi bien l’accrochage dans les institutions muséales de ces « pièces d’art portatif, non destinées à la vente », que la publication par Dongola de leur compilation en éditions limitées*.”

Source:

En Europe, Abed al-Kadiri prend sa revanche sur le destin brisé de ses œuvres au Liban

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